
La revue internationale
médico-chirurgicale
issn : 3073-4061 doi : 10.70602

La Leishmaniose Viscérale chez les Patients Vivant avec le VIH, à propos d'un cas : Une Revue des Implications Cliniques et de la Gestion Thérapeutique
Salma Hachad*, Inas Ouggane, Latifa Marih, Mustapha Sodqi, Kamal Marhoum EL Filali
Service des maladies infectieuses, Centre hospitalier universitaire Ibn Rochd, Casablanca, Maroc
Lien de l'article : https://www.rimc.fr/la-revue/laleishmaniosevisceralechezlespatientsvivantaveclevih
DOI de l'article : http://doi.org/10.70602/rimc.25.2.5.1.4
Résumé
La leishmaniose viscérale (LV) est une parasitose opportuniste émergente chez les patients vivant avec le VIH (PvVIH), particulièrement en zones endémiques. Nous rapportons le cas d’une patiente ivoirienne de 35 ans, résidant au Maroc, suivie pour une infection à VIH-1 depuis 2017, qui a développé une LV dans un contexte de profonde immunodépression (CD4 <200/mm³). Elle a été admise pour fièvre, asthénie, hépatosplénomégalie et pancytopénie, sur fond d’insuffisance rénale chronique terminale. Les investigations ont révélé un tableau biologique sévère, avec des tests sérologiques négatifs mais un western blot positif pour Leishmania, ce qui a permis de confirmer le diagnostic en dépit de la négativité des prélèvements médullaires. La patiente a été traitée avec succès par amphotéricine B liposomale, ajustée à la fonction rénale, en association avec une hémodialyse. Ce cas illustre les défis diagnostiques posés par la co-infection LV/VIH, notamment l’altération de la réponse humorale entraînant de fréquents faux négatifs sérologiques et l’absence de parasitisme évident à l’examen direct. Il souligne l’importance du western blot comme outil diagnostique complémentaire chez les PvVIH. Le traitement repose sur l’amphotéricine B liposomale, dont l’efficacité est renforcée par une prise en charge simultanée du VIH par une trithérapie antirétrovirale adaptée. Ce cas met en évidence la nécessité d’une vigilance accrue devant des tableaux cliniques atypiques chez les PvVIH, et plaide pour une approche diagnostique multidimensionnelle afin d’améliorer le pronostic de cette co-infection grave..
Mots-clés : VIH, Leishmaniose, Amphotéricine B
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